Le brasage est un procédé d’assemblage de pièces métalliques qui repose sur l’utilisation d’un métal d’apport porté à fusion. Sa particularité : une température de fusion inférieure à celle des matériaux de base, qui préserve ainsi leurs propriétés physiques. Le joint brasé établit une liaison métallurgique solide grâce à l’action capillaire, sans fusion des bords.
Il trouve aujourd’hui de multiples applications industrielles. Il permet d’assembler des matériaux très différents, offre d’excellentes propriétés mécaniques avec une résistance à la traction jusqu’à 600 MPa, une résistance accrue à la corrosion et un rendu esthétique discret.
Face aux enjeux économiques et environnementaux, le brasage peut exploiter les innovations existantes visant à optimiser les processus de production et réduire l’empreinte carbone.
Définition du brasage et son fonctionnement
Le brasage est un procédé d’assemblage entre deux pièces généralement métalliques mais pas seulement.
Cette technique fait intervenir un métal d’apport porté à fusion afin d’établir une liaison entre les métaux à assembler. Sa particularité est qu’il nécessite une température de fusion inférieure à celle des matériaux de base, afin de ne pas les modifier ou les altérer. Ces derniers préservent au mieux leurs propriétés physiques. C’est en effet le joint brasé qui établit la liaison métallurgique entre les métaux à assembler, grâce à l’action capillaire qui aspire le métal d’apport fondu à l’état liquide.
La brasure va former une continuité au niveau atomique entre les deux pièces sans fusion des bords.
Le choix de l’alliage d’apport dépend donc de la température de fusion des matériaux de base, mais aussi de la tenue mécanique exigée par l’utilisation finale de la pièce assemblée. Il obéit aussi à des problématiques de coûts et de disponibilité.
Utilisé depuis l’Antiquité en Égypte, le brasage est employé dans l’industrie pour de multiples applications en raison de sa capacité à assembler des matériaux très différents, ses excellentes propriétés mécaniques, sa résistance à la corrosion ou encore son rendu esthétique. Les techniques diffèrent pour obtenir une brasure.
Les atouts du brasage
Solidité mécanique, capacité d’assembler des matériaux hétérogènes, en passant par la préservation des propriétés des métaux de base, le procédé de brasage répond à plusieurs exigences techniques. Les atouts du brasage résident également en sa simplicité de mise en œuvre, son rendu esthétique discret et son coût maîtrisé.
Solidité, résistance et esthétique
La technique du brasage est utilisée dans l’industrie pour assembler des matériaux différents. Le métal d’apport va, en effet, permettre de relier des alliages métalliques entre eux ou avec des céramiques dont la température de fusion n’est pas la même.
Cette technique est appréciée pour la solidité de l’assemblage, son comportement en fatigue et plus globalement la résistance mécanique de la pièce obtenue.
Cette dernière peut subir une forte traction – jusqu’à 600 MPa –, indispensable pour des applications impliquant des phénomènes de vibration, d’élongation, de dilatation ou des efforts de tension mécanique. La résistance accrue à la corrosion est une autre caractéristique recherchée.
Le brasage préserve les propriétés des matériaux
Assemblages permanents et étanchéité
Le procédé du brasage vise généralement à assembler de façon permanente deux matériaux même si contrairement au soudage, l’opération est dans nombre de cas réversible. Il va préserver leurs propriétés et plus largement leur bon état dimensionnel ou de surface.
Avec des températures relativement basses et des métaux à assembler qui ne sont pas portés à fusion, ces derniers ont en effet moins de risques de fissurer, de se déformer, de casser ou de perdre de leurs propriétés mécaniques. Le brasage permet d’assurer une parfaite étanchéité à l’assemblage et de résister à de fortes pressions.
L’assemblage de métaux différents
Le brasage permet de réaliser des assemblages hétérogènes : cuivre avec laiton, acier avec inox, aluminium avec cuivre, métal avec céramique, etc. Des associations impossibles autrement, en raison de points de fusion variables ou d’incompatibilité métallurgique.
La durabilité des pièces
Le principe de la capillarité crée une liaison métallurgique solide entre les pièces à assembler. Une brasure bien réalisée assure une continuité métallique sans affecter les propriétés physiques des matériaux de base.
La résistance mécanique du brasage
Selon les caractéristiques du métal d’apport, le joint brasé peut être plus résistant encore que les matériaux de base. Sa résistance à la traction peut atteindre jusqu’à 600 MPa, et ainsi faire face aux applications les plus exigeantes.
Le rendu esthétique
Des joints lisses, discrets et réguliers
La notion d’aspect – primordiale dans le cas de biens de consommation – est un autre facteur dans l’utilisation du brasage, car la brasure répond à des besoins esthétiques du joint. Poli, lisse, régulier voire invisible, le cordon créé par brasage relie deux pièces en toute discrétion, donnant l’illusion d’une parfaite continuité entre des matériaux différents. L’œil nu ne voit qu’une parfaite continuité entre les métaux assemblés, à l’image par exemple des bijoux.
La simplicité de mise en œuvre du brasage
Le brasage nécessite peu de matériel et consommables : un chalumeau, une source d’énergie pour produire la flamme, un métal d’apport et le tour est joué ! L’opération est rapide et le savoir-faire plus simple à assimiler que le soudage.
Un coût réduit
La brasure peut être obtenue à une faible température par rapport à une soudure : la consommation d’énergie est donc potentiellement moins importante. Cela en fait un processus d’assemblage de métaux peu cher, qu’il est même possible d’automatiser via un traitement par lots.
Quelle formation faut-il pour braser ?
La réglementation impose aux braseurs d’être certifiés selon la norme NF EN 13585 pour pouvoir exercer. Cette certification est valable trois ans, et son examen intervient généralement à l’issue d’un parcours de formation :
- Auprès d’un organisme privé de formation,
- En interne au sein d’une entreprise.
Son financement peut être prise en charge par l’employeur ou via le Compte Personnel de Formation.
Il n’existe pas de prérequis quant au profil des candidats à la certification de braseur. Néanmoins, une formation de technicien en chaudronnerie est un vrai plus. Les soudeurs notamment disposent déjà des connaissances en matériaux, métallurgie et de leur usage.
Les tendances et innovations du brasage dans l’industrie en 2025
Dans un contexte de tension sur les coûts et de pression réglementaire pour le verdissement de l’industrie, des technologies et des procédures plus économes et plus vertueuses émergent. Plusieurs innovations dans le domaine du brasage vont dans ce sens et sont en voie de démocratisation.
L’optimisation du processus, un enjeu économique et environnemental
L’optimisation du processus de production est une quête perpétuelle dans l’industrie, et le brasage n’échappe pas à cet impératif. Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis :
- Réduire les temps de cycle pour augmenter le cadencement et limiter la consommation d’énergie, notamment le gaz employé pour alimenter la flamme.
- Améliorer l’efficacité du processus de brasage pour réduire l’empreinte carbone de l’entreprise.
Trois niveaux d’optimisation possibles
- Agir sur le produit
En privilégiant par exemple un métal d’apport moins coûteux ou en ajustant la qualité de flux de brasage utilisée.
- Agir sur la technique de brasage
En prônant lorsque c’est possible le brasage par induction afin d’automatiser le processus.
- Agir sur la méthode de chauffe
En passant de l’utilisation du gaz à l’électricité via l’induction ou la flamme oxyhydrogène.
Testez la flamme oxy-hydrogène
La solution pour sécuriser et décarboner vos applications flamme
